L’eau
L’eau est essentielle à toute forme de vie sur notre planète, les plantes n’y sont donc pas en exemption de cette règle.
Il est important de comprendre que l’eau qui sort du robinet peut contenir certains éléments minéraux qui peuvent êtres utiles ou néfastes pour les plantes.
Par exemple, le Chlore contenu dans l’eau des systèmes d’aqueducs des grandes métropoles, peut brûler les feuilles de certaines plantes, notamment les violettes africaines et les plantes insectivores.
D’autant plus, certaines sources d’eau peuvent contenir plusieurs éléments minéraux qui peuvent être bénéfiques pour les plantes. L’eau de pluie contient de l’Azote que les plantes peuvent facilement assimiler, et l’eau de puits peut contenir des quantités de Calcium qui aide au développement des nouvelles pousses.
Généralement, les citadins ont accès à de l’eau qui est relativement pure, à l’exception du Chlore. Pour contrefaire la présence du Chlore, on peut laisser reposer l’eau 24 heures jusqu’à ce que le Chlore soit évaporé.
Dans les régions plus rurales ou à des endroits où l’eau est puisée directement du sol, il peut être préférable de faire analyser l’eau en laboratoire pour en déterminer le contenu et pour pouvoir fertiliser en conséquence.
Le pH :
Le pH (abréviation pour potentiel d’Hydrogène) est une unité de mesure qui exprime, sur un intervalle de 0 à 14, la différence entre des ions d’Hydrogène (H+) et d’oxyde d’Hydrogène (OH–).
Simplement dit, le pH détermine si une solution est acide (pH entre 0 et 7), ou bien si elle est basique (pH entre 7 et 14).
Une solution d’eau distillée est neutre car la formulation de l’eau est H2O donc, pour chaque cation H+, nous avons aussi un anion OH–.
Pourquoi est-ce important pour les plantes? Le pH d’une solution ou d’un environnement détermine la disponibilité de certains éléments nutritifs. Autrement dit, dans certains environnements les plantes auront un accès plus facile à certains éléments nutritifs en fonction du pH.
Par exemple, à un pH fortement acide (entre 4 et 5.5), le Fer devient facilement accessible.
À un pH fortement basique (entre 8 et 10), le Fer devient très peu disponible, et les plantes ne peuvent pas en intégrer beaucoup à leurs structures.
Il existe des plantes qui, au fil du temps, se sont adaptées à toutes sortes de conditions environnementales, y compris à des environnements très acides ou très basiques. Par exemple, les violettes africaines sont des plantes qui ne sont pas capables d’assimiler le Fer, alors ces plantes se sont localisées dans des endroits très acides où le Fer est plus facilement assimilable; ce sont ce qu’on appelle des plantes acidophiles.
De manière générale, un pH légèrement acide (6.5) est idéal pour assurer la disponibilité de la plus grande variété d’éléments nutritifs.
Les engrais
Les engrais sont l’ensemble de tous les éléments chimiques dont la plante a besoin pour vivre. Les engrais peuvent être issus d’une multitude de composantes différentes et peuvent se présenter sous plusieurs formes.
Les engrais de synthèse :
Les engrais de synthèse sont une catégorie d’engrais fabriqués à partir de composantes synthétiques ou minérales. Ce sont les engrais qui sont les plus fréquemment utilisés en agriculture dite « traditionnelle », même s’ils n’existent que depuis environ 100 ans.
Avantages :
- Ce sont les engrais les moins chers.
- Offrent la plus grande précision.
- Disponibles en formats liquides, poudres solubles ou granules solides à dégagement lent.
- Agissent très rapidement.
- L’absence de matière organique fait en sorte que ce sont les engrais de choix pour les systèmes hydroponiques.
Désavantages :
- Requièrent une précision pour éviter la sur-fertilisation.
- Requièrent un suivi assidu du pH du sol.
- Produisent des fruits et légumes qui peuvent être moins goûteux.
- Requièrent un lessivage avant la récolte.
Les engrais biologiques :
L’appellation « biologique » varie grandement selon les différents organismes de certification et les différents pays dans lesquels les produits sont vendus. Voici quelques lignes directrices de ce qui peut constituer un engrais biologique.
Les engrais biologiques sont généralement formés à partir de composantes dites naturelles. Ceci peut inclure des fumiers d’animaux, des hydrolysats, des matières minérales ou des produits de fermentation. Les engrais biologiques commerciaux sont simplement une réplication de la décomposition naturelle de la matière organique.
Parmi les engrais biologiques les plus populaires sont les fumiers de poulets – chauve-souris, les algues fermentées et les déchets de l’industrie de la pêche (farine de crabe et hydrolysats de poisson).
Avantages :
- Peu de risques de sur-fertilisation
- Offrent de choisir l’origine des engrais (certaines options végétaliennes existent).
- Encouragent une vie microbienne et fongique équilibrée au sol.
- Aident à rétablir une balance naturelle dans le sol.
- Produisent des fruits et légumes plus goûteux que les engrais de synthèse.
- Disponibles en formats liquides ou en poudre et granules à dégagement lent.
Désavantages :
- Fertilisation moins précise qu’avec les engrais de synthèse.
- La vitesse d’assimilation dépend de plusieurs facteurs environnementaux.
- Les engrais biologiques sont difficilement utilisables dans les systèmes hydroponiques.